Emotions télévisées

Pour fêter le retour de mon ordinateur, j’ai décidé de lifter le blog ! Et surtout je vais enfin pouvoir vous faire part de mes récentes pérégrinations italiennes. Patience…

En attendant, voici un message sur l’évènement musical italien par excellence : le festival de Sanremo, qui a pris fin hier au soir.

Vous avez forcément entendu parler de ce festival de la chanson italienne. Si ce n’est pas le cas, sachez qu'il existe depuis 56 ans, et que les chanteurs Eros Ramazzotti, Andrea Bocelli, ou Zucchero, ainsi que l’incontournable Laura Pausini (avec sa non moins incontournable solitudine), en d’autres termes les fleurons de la musique italienne à l’étranger, ont tous été « lancés » par Sanremo. Certains se rappelleront peut-être de la chanson Nel blu dipinto di blu (mais si, ça faisait: Volaaaare….. oh oh…. Cantaaaare… oh oh oh oh….): lancée elle aussi par le festival, elle en est devenue une sorte d’hymne.

Autant vous dire que l’évènement est couru (d’avance, pour certains !), et que, pour un artiste, le simple fait d’être sélectionné pour participer au concours est déjà une reconnaissance.

Il s’agit donc avant tout d’un concours, qui dure environ une semaine, avec, chaque soir des directs de Sanremo, retransmis par Rai 1.

La ville de Sanremo se trouve quasiment à la frontière avec la France, et les spectacles se tiennent dans la salle mythique (grâce au festival) de l’Ariston.



Et suivant le principe d’un tournoi sportif, les téléspectateurs doivent voter au fur et à mesure pour leur chanson préférée dans plusieurs catégories (jeunes, groupes, artistes féminins et masculins), les finalistes de chaque catégorie étant désignés lors de la dernière soirée (donc hier au soir).

Un vote final a ensuite lieu après avoir réentendu les quatre finalistes pour élire le « vainqueur absolu » (vincitore assoluto) de Sanremo.

La soirée est donc très longue (elle s’est terminée à 1h30), mais est bien différente de nos Victoires de la musique (qui ont d’ailleurs également eu lieu hier soir en France). Personnellement, je préfère Sanremo : il y a moins de Victoires et plus de musique !

Le « vainqueur absolu » de cette année est Povia, un jeune chanteur talentueux avec une chanson intitulée Vorrei avere il becco (je voudrais avoir le bec). C'était ma préférée, donc tout va bien!

Le concours est donc prépondérant à Sanremo, mais officiellement, ça reste un « festival », et les six soirées sont aussi l’occasion de revoir ceux qui ont fait l’histoire du festival, et donc de la chanson italienne (et un bon prétexte pour augmenter l’audimat !). En l’occurrence, Ramazzotti, Pausini et Bocelli étaient présents en tant qu’invités d’honneur de cette soirée de clôture.

A ce propos, c’est assez étrange comme ils gèrent les invités ici : quand un « guest » arrive, ils lui font chanter deux ou trois chansons d’affilée. En France, on fait généralement durer le suspense, et on les fait revenir jusqu’à la fin.

En tout cas, et ce malgré une présentation assez désastreuse, cela faisait bien longtemps qu’une émission de télé ne m’avait pas autant plu.





J'ai été notamment très agréablement surpris par un duo pour le moins étonnant entre Andrea Bocelli et… Christina Aguilera ! Cette dernière, que j’aurais plutôt vue chanter avec Britney Spears, m’a étonné par la puissance de sa voix. Elle n’avait pas à pâlir (heureusement d'ailleurs, parce qu'on se demande comment auraient fini ses cheveux!) face à un Bocelli toujours au sommet de son art. Le résultat était donc d’autant plus superbe qu’inattendu.








Leur chanson s’appelait : Somos novios (en espagnol).


Je trouve dommage que de tels moments musicaux soient si rares, en Italie comme en France, où à part les Enfoirés (que j’aime bien) et la Star Ac (que j’aime bien moins!), il n’existe plus aucune émission de variétés. Il faut croire que c’est un concept qui appartient au passé…

Aujourd’hui, la télé fait des émissions avariées-té !