7 mois d'immersion en Italie, à Bologne. Expérience inoubliable dont ce blog n'est qu'un aperçu, j'ai essayé de partager avec le plus grand nombre mes découvertes, mes voyages, et quelques réflexions sur ce pays qui me fascine tant.

Mois après mois

16 janvier 2006

Bologne s'enflamme

Depuis de nombreuses semaines, la flamme olympique des jeux de Turin parcourt toute l’Italie en direction de… Turin (bravo vous suivez) où elle est censée arriver le mois prochain. Vendredi dernier, elle a fait un détour par Bologne.

Aller la voir était pour moi un devoir moral. C’est bien connu, je suis un homme à flammes. Accompagné de Marine, la flamme fatale de Toulouse, nous avons bravé les températures polaires pour aller à la rencontre de cette « fiaccola », comme ils disent ici.

Mais voilà, à l’heure dite, la flamme n’était pas au rendez-vous. Nous avons alors décidé de passer le temps en chantant quelques-uns des plus grands succès de la chanson francaise, remasterisés pour l’occasion : Flammes je vous aime, Vous les flammes, ou encore le fameux Capitaine Flamme.

En remontant le parcours, nous nous sommes rendus compte que la fameuse flamme était en fait bien au rendez-vous, mais que c’était l’esprit olympique qui avait du se perdre en chemin. En effet, une cinquantaine de jeunes avait profité de l’occasion pour déclarer « leur » flamme à M. Berlusconi en bloquant le convoi olympique.

En réponse, environ 200 CRS locaux avaient été mobilisés pour débloquer la situation et laisser passer la flamme. Nous l’avons donc vue, mais de loin. C’était plus le briquet olympique.


Là où la situation a commencé à ne plus trop nous faire rire, c’est quand nous nous sommes retrouvés, un peu par hasard, pris entre un cordon de CRS d’un coté, et un troupeau de jeunes pas franchement de bonne humeur de l’autre. Apparemment tous en voulaient à cette pauvre flamme, ce qui donnait d’ailleurs à toute cette scène des forts relents de « Guerre du feu ».


Une faille dans le cordon de sécurité nous a permis de nous échapper de cette position peu avantageuse, et d’arriver à temps pour la fin de la cérémonie, à savoir l’allumage d’une plus grande flamme par la petite flamme. Instants d’émotions, vous imaginez.


Bien sur la grande flamme a été éteinte environ 30 secondes après avoir été allumée, et le camp était plié environ 10 minutes après, de peur que les jeunes se chargent du rangement eux-meme sans doute.

Au final, je ne suis pas sur que ces évènements aient servi à quelque-chose. Les jeunes sont repartis avec leurs revendications, la police avec sa répression, et les habitants avec leur déception que la fete ait été gachée.

Bologne s’enflamme donc, mais ce qui est dommage, c’est que la prochaine fois, ce sera Bologne sans flamme.

Aucun commentaire: