7 mois d'immersion en Italie, à Bologne. Expérience inoubliable dont ce blog n'est qu'un aperçu, j'ai essayé de partager avec le plus grand nombre mes découvertes, mes voyages, et quelques réflexions sur ce pays qui me fascine tant.

Mois après mois

09 octobre 2005

Opération séduction... à Turin!

A peine une semaine passée à Bologne, et me voilà déjà parti pour ma première escapade italienne, à Turin. Alors bien sûr, cette destination n’est pas vraiment un choix – même si vous allez vite comprendre que je suis très heureux d’avoir découvert cette ville –, puisque j’ai dû y aller pour suivre un stage de trois jours obligatoire à tous les assistants étrangers en Italie.


30€ aller/retour pour aller à Turin, ça va!

4 heures de voyage en train réfrigéré – imaginez qu’ils avaient mis la clim’ alors qu’il faisait 15° dehors ! – sont nécessaires pour rejoindre Turin à partir de Bologne. Le lieu du stage est l’Istituto Tecnico (≈ lycée professionnel) Avogadro, en plein centre ville.

A chaque arrivant on remet une petite pochette bien garnie : un CD-ROM, un tee-shirt, un pin’s – ça existe donc encore ! –, un livre sur l’histoire du lycée, des brochures touristiques sur Turin, etc. Le ton est donc tout de suite donné : on va s’occuper de nous.


Cette magnifique pochette permet au moins à tous les assistants de se reconnaître dans la rue.

Au total, on est 201 assistants de 9 pays différents à venir en Italie cette année. Très vite, il apparaît évident que les français sont en majorité. Effectivement, on est 125 ! Résultat, il va pas être facile de parler une autre langue que le français pendant ces trois jours, d’autant plus qu’ils nous regroupent par nationalité, aussi bien dans des groupes de travail que dans les hôtels. Car oui, on est logé en hôtel, et pas des moindres, un 3 étoiles en ce qui me concerne (150 € la chambre), et certains ont même eu un 4 étoiles ! Et j’ose à peine parler des 4 cars (bretons bien sûr) affrétés spécialement pour nous, afin de nous emmener dans ces différents hôtels, distants d’à peine 2 km du lieu de stage (ce qui fait, tout au plus, 3 minutes de car). Quelle débauche d’argent… Le méritons-nous vraiment ?

Nous voilà donc comme des français en Italie… euh non pardon, comme des coqs en pâte… (une blague s’est cachée dans la phrase précédente – veuillez la relire attentivement svp).


Mon hôtel
(franchement, après la galère des premiers jours, ça fait trop du bien !)

Le contenu du stage est, quant à lui, nettement moins riche que tout ce qu’il y a autour. A part une rencontre avec les responsables diplomatiques français en Italie qui m’apporte toutes les réponses aux questions d’ordre administratif et pratique que je me posais, le reste n’est qu’une vague approche aux techniques du FLE que, pour ma part, je connaissais déjà en arrivant ici. Et puis on ne coupe pas aux inévitables – et insupportables – tunnels de remerciements et de congratulations réciproques entre les différents orateurs se succédant au micro.

Finalement, le véritable intérêt de ce stage est qu’il permet aux différents assistants de se rencontrer. J’ai pu ainsi vérifier que tous avaient galéré au moins autant que moi pour trouver une chambre, quand ils l’avaient trouvée ! J’ai aussi pu rencontrer Marine, l’autre assistante française à Bologne, avec qui j’étais en contact « webien » depuis quelques temps déjà.

Je suis content de savoir que nous sommes environ une quinzaine à être le long de la Via Emilia, c’est-à-dire dans les villes de Parme, Modène, Rimini, Ravenne, etc… soit à moins d’une heure de train de Bologne. Les week-ends promettent d’être sympas ! En plus, les organisateurs du stage nous ont préparé un cédérom contenant diverses informations et surtout une liste complète de tous les assistants en Italie avec leur mail et leur numéro de téléphone (on peut rechercher les personnes par nom, par pays de provenance, et par ville de destination !). Hallucinant…

L’ambiance est donc plutôt à la rencontre et aux conversations (qui commencent toutes pareil : d’où viens-tu ? où vas-tu ? C’est très drôle ! Très philosophique en fait…). On sort les deux soirs, et même si le temps est pas vraiment de la partie (je suis obligé de sécher mes chaussures avec le sèche cheveu de l’hôtel à trois reprises !), on passe vraiment des moments sympas.


Chauffe-pied!

Et puis j’aurai découvert une ville, Turin, dont j’ignorais tout. Comme tout le monde, j’étais parti plein de préjugés sur cette ville que je pensais grise, industrielle, et moche. C’est tout le contraire. Même sous la pluie, cette ville est fascinante. J’ai eu l’impression de me promener dans un Chamonix démesuré. De magnifiques palais bordent les grandes avenues qui traversent la ville de part en part.


Gaudi serait-il venu travailler à Turin ?

Heureusement, le soleil nous fait l’immense plaisir de revenir le dernier jour (c’est-à-dire hier), ce qui me permet de prendre quelques photos, que voici :





Le clou de ce séjour est la visite du musée du cinéma que l’on fait en début d’après-midi avant de reprendre le train. Ce musée est incroyable. Il retrace toute l’évolution du cinéma depuis sa création jusqu’aux dernières superproductions américaines, en passant bien sûr par toutes la période néoréaliste italienne d’après-guerre. On y voit des extraits de films, des accessoires réels, ayant servis sur les tournages de films (comme le casque de Dark Vador dans Star Wars, ou le chapeau de Charlie Chaplin), et puis le lieu même abritant le musée est splendide. Il se trouve sous le Mole, cette grande flèche montée sur un dôme, l'emblème de Turin.



La salle centrale est gigantesque, et tout est fait pour émerveiller le spectateur : un ascenseur semble flotter dans les airs car il descend de l’oculus du dôme, à au moins 20 mètres de hauteur, simplement accroché à quelques fils (il n’y a pas de cage d’ascenseur), ils projettent des images sur le dôme, et une musique envahit tout l’espace. C’est saisissant. En plus, le musée est interactif, puisque des caméras permettent de se voir intégrés dans des images de films célèbres comme Matrix ou Le Parrain.
Vraiment, Turin vaut la peine d’être visitée, ne serait-ce que pour ce musée. Voici un lien vers le site du musée.

En tout cas rendez-vous est pris, on décidé d’y retourner après les J.O, car la ville sera alors encore plus belle après tous les travaux de restauration qu’elle est en train de subir à l’approche de l’évènement sportif.

De retour à Bologne, avec Marine que j’héberge le temps qu’elle trouve à son tour une chambre, les choses sérieuses peuvent enfin commencer, puisque demain c’est ma grande rentrée scolaire ! J’ai hâte !

A bientôt!

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Coucou Cyriel,

Moi je l'avais comprise ta blague sur les coqs, les français et les spaguetti ... j'espère que tu ne sonnais pas l'alerte pour moi !!

Abricot

Anonyme a dit…

Grüss Gott Cyriel ;) quel bonheur de te lire! j'espère que la rentrée s'est bien déroulé. Bon bisou´ensoleillé de Munich
note: la photo du chauffe pied est exceptionnel
Florence

Cyriel a dit…

Mais non abricot, tu n'était pas visée par la blague du coq en pâte! C'est juste que moi-même, lorsque je l'ai écrite, je n'était pas sûr du jeu de mot!!

Sinon merci les Munichois pour votre petit passage sur ce blog, ça fait plaisir! A bientôt!

Anonyme a dit…

ENORME le jeu de mots!!! Coq en pate... tu n'as pas perdu ton francais hé hé!
C est sympa d avoir des nouvelles de toi ... meme si Londres a l'air bien moeux ;-)