Le train vole

La SNCF vole les gens.

Cela fait deux mois que je me connecte presque quotidiennement sur le site de réservation en ligne de la SNCF pour vérifier l’ouverture des ventes pour les vacances de Noël. En effet, je ne veux pas louper les Prem’s, qui permettent de faire le trajet Bologne-Paris pour 35€.

Et aujourd’hui, je reçois un mail de la SNCF annonçant à grand renfort de guirlande de Noël et de sapins mal décorés que les fameuses réservations pour Noël sont ouvertes. Je me précipite donc sur le site pour finalement m’apercevoir que les premiers prix sont de 100€ pour l’aller, le 23 décembre au soir, et de 50€ pour le retour, le 8 janvier. Et bien sûr le trajet Paris-Lyon subit le même sort : normalement à 25€ en Prem’s, le voilà à 75€ !!!

Alors je me pose une question : comment et surtout quand les places ont-elles été vendues ? La dernière fois que je me suis connecté sur Internet, c’était dimanche, et il était encore impossible de réserver au-delà du 11 décembre. 3 jours plus tard, avec un mail publicitaire vieux d’à peine quelques heures, et il n’y a déjà plus rien !

Je suis furieux et dégouté.


L'inCHERnet

Les italiens parlent beaucoup. Ca on le sait. Les industries des télécommunications l’ont bien compris aussi. Les prix Internet, par exemple, sont exorbitants ici. Voyez plutôt ce comparatif – approximatif mais très révélateur – que j’ai pu faire entre les prix moyens français et italiens :

En France:
Ouverture d’une ligne téléphonique : entre 30€ et 70€.
Abonnement mensuel : 30€ (Internet et téléphone illimités).
Engagement de durée : souvent.

En Italie:
Ouverture d'une ligne téléphonique: entre 120€ et 150€.
Abonnement mensuel: 60€(Internet illimité + quelques heures de téléphone).
Engagement de durée: obligatoire (19€/mois restants si résiliation anticipée)

Ce qui fait, pour un abonnement d’un an : 410€ en France, et 855€ en Italie.

Du simple au double… Résultat, j’ai tiré un trait sur toute la ligne (téléphonique), et je préfère renoncer au luxe de pouvoir, depuis ma chambre : consulter mes mails, alimenter ce blog, et surtout téléphoner par Skype tranquillement. Je préfère aller dans un cyber café, qui me coûte bien moins cher au bout du compte (à raison de 2€ l’heure, je devrais y passer 30-40€/mois au maximum).

Mais que fait Julien Courbet?

Histoire d'être un peu plus souriant, il faut que je vous parle de ce cyber café où je vais, car il est tout à fait particulier. L’endroit d’où j’écris ces lignes s’appelle la sala borsa.

Située en plein cœur de Bologne, à côté de la piazza maggiore, dont je parle souvent, cette immense salle est avant tout une librairie géante.

Mais le trésor de cette salle se situe… sous la salle (c’est le sous-salle). En la restaurant, il y a je-ne-sais-pas-combien-d’années, ils ont découvert des ruines de la civilisation villanovienne (une civilisation ayant précédé les étrusques, vers 1000 av-JC). Et au lieu de les recouvrir, ils ont décidé de les laisser apparentes, en construisant une immense dalle de verre en guise de sol. L’idée est géniale, le résultat superbe.

Bon là, d'accord, on voit pas grand-chose. Mais je vous assure que c'est super!

Et c’est donc au troisième étage de cet immeuble que se situe la « Wifi area », autrement dit, mais vous l’aurez compris, la zone Wifi. Tous les jours, jusqu’à 23h30, je peux donc arriver avec mon ordinateur et, en payant bien sûr, me connecter au monde !

Heureusement, depuis le lycée où je travaille, je peux également consulter et écrire des mails, gratuitement bien sûr. Mais je me vois mal rédiger mon blog devant tous les autres profs !
En tout cas, toutes ces aventures webiennes m’auront fait prendre conscience de la nécessité qu’était devenu Internet aujourd’hui. Comment faisait-on avant ?