7 mois d'immersion en Italie, à Bologne. Expérience inoubliable dont ce blog n'est qu'un aperçu, j'ai essayé de partager avec le plus grand nombre mes découvertes, mes voyages, et quelques réflexions sur ce pays qui me fascine tant.

Mois après mois

05 octobre 2005

Et puis n'en déplaise à Dieu...

Hier, j’ai assisté à l’un des évènements religieux majeurs de la ville, à en croire tous les bolonais avec qui j’ai parlé : la fête de San Petronio, le saint protecteur de la ville.


C'est lui San Petronio.

L’onomastico de Petronio (c’est-à-dire le jour où on le célèbre) a lieu le 4 octobre, ce qui est déjà un mystère en soi puisque le même jour, on a fêté St François d’Assise dans tout le reste de l’Italie… Je savais que d’un pays à l’autre les saints n’étaient pas les mêmes, mais dans le même pays… ???

Quoiqu’il en soit, la fête a bien été arrosée… il a plu toute la matinée. A part une montgolfière, dont la symbolique m’échappe encore, gonflée le matin (puis dégonflée à midi, puis regonflée l’après-midi, puis redégonflée en soirée) sur la piazza Maggiore, rien ne s’est vraiment passé jusqu’à 19h.


Là, une messe a alors commencé, en présence d’un archevêque.


Lui.

Autant le dire tout de suite : la basilique était noire de monde. Il y avait beaucoup de jeunes notamment, qui, comme leurs aînés, connaissaient tous les chants par cœur, et affichaient très clairement leur foi. Une fois la messe terminée, tout ce beau monde est sorti sur la place, qui est donc devenue également noire de monde, pour assister à la procession des reliques de San Petronio. Alors je m’attendais à une procession dans les rues de la ville, comme dans les films ou les reportages… en réalité, ils font faire un p’tit tour de la place à Petronio, et ils le rentrent vite au chaud dans la basilique ! Pendant ce temps-là, les chants et les prières continuent, et les jeunes se signent une clope à la main… Ces jeunes sont-ils en manque d’idéal à ce point-là pour venir vénérer des reliques ? Tout cela me semble tellement anachronique…


Sur cette photo, on voit le baladaquin qui protège les reliques.


Une petite idée de la foule.

Le matin même, le journal gratuit Leggo parlait des festivités de la San Petronio comme d’une « grande journée de spectacles et de prières ». La prière serait-elle devenue un spectacle ? Ou le spectacle ne serait-il pas finalement une sorte de prière païenne ? Il y a un peu des deux me semble-t-il.

J’ai personnellement trouvé que toutes ces prières offraient un bien piètre spectacle…


Ca c'est du spectacle!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Hello Cyriel,

Décidemment que d'aventures que d'aventures ! C'est pas donné à tous le monde de se trouver pris dans une foule de "fidèle" ...

Bonne continuation !

Abricot

Cyriel a dit…

Et oui! Ici tout le monde est fidèle... Tu ne crains rien comme ça!