7 mois d'immersion en Italie, à Bologne. Expérience inoubliable dont ce blog n'est qu'un aperçu, j'ai essayé de partager avec le plus grand nombre mes découvertes, mes voyages, et quelques réflexions sur ce pays qui me fascine tant.

Mois après mois

02 octobre 2005

Le parcours du combattant

Autant le dire tout de suite, trouver une chambre à Bologne relève du parcours du combattant. La demande est très élevée (puisque les 2/3 des bolonais sont des étudiants) et l’offre, comme toujours dans ces cas là, est très « exigeante », voire discriminatoire : sans même parler de ceux qui ne veulent que des filles – 70% des annonces –, il y a ceux qui marquent explicitement qu’ils ne veulent pas de gays, ou pas d’étrangers…

Mais c’est évidemment la priorité des priorités : il faut que je trouve un endroit où dormir dans deux jours. En effet, Patrizia me propose de m’héberger pendant deux nuits, mais après elle ne peut plus. Les choses sont donc tout de suite claires : j’ai deux jours, pas un de plus pour trouver.
Je me rends donc immédiatement aux adresses qui m’ont été conseillées pour finalement me retrouver, comme tous les étudiants arrivant à Bologne à la recherche d’un toit, dans le quartier universitaire historique (je dis historique parce qu’aujourd’hui, l’université est de partout dans la ville, l’université est la ville). C’est proprement hallucinant le nombre de petites annonces que l’on trouve dans cette zone… je vous laisse apprécier… (et encore, j’avais pas vraiment la tête à prendre des photos).




(pour votre culture, le affittasi que l’on voit sur toutes les annonces, ça veut dire à louer).

Bon alors en fait on se rend très vite compte que si on faisait le tri en enlevant les annonces mises en 50 exemplaires, il y en aurait beaucoup moins (50 fois moins en suivant ma logique). Mais quand même, tout ça effraie au premier abord ! (pas qu’au premier d’ailleurs).

La recherche d’une chambre va durer exactement 4 jours. Ca peut paraître peu comme ça, mais ces 4 jours ont été les plus angoissants de toute ma vie pour une simple et bonne raison : à partir du troisième jour, je ne savais pas où dormir. Finalement la situation s’est arrangée puisque Patrizia m’a trouvé la maman d’un de ses élèves – qui sera le mien aussi d’ailleurs ! – qui s’occupe d’un bed & breakfast dans le centre de la ville. C’est là que je vais passer les deux nuits suivantes car j’emménage ce soir dans mon nouvel appartement.

Alors il y a plusieurs choses à savoir si, un jour vous cherchez de quoi vous loger en Italie, et plus précisément à Bologne :

- A mon sens, ça ne sert à rien de passer des heures à lire les annonces dans les rues. La meilleure attitude est d'aller dans un cyber café, et de consulter les petites annonces des sites suivants:

www.bussola.it (gratuit mais nécessité de s'inscrire au bureau bussola Via Zamboni / Très bien)
www.affittistudenti.it (gratuit / Bien)
www.easystanza.it (payant / De tout... et du rien aussi)
www.affitto.it (gratuit / Bof bof...)

- La colloc est évidemment l’unique solution. N’imaginez même pas pouvoir avoir votre appartement perso comme en France, c’est impossible. Je n’ai pas vu une seule annonce de ce genre pendant toutes mes recherches.

- La recherche concerne donc une chambre. Mais rentabilité oblige, on n’a pas peur d’entasser les gens ici. Il faut donc bien lire les annonces. Le cas le plus fréquent concerne les doppie : il s’agit de chambres dans lesquelles dorment deux personnes. L'annonce propose alors un posto letto, c'est-à-dire un lit. Dans le même ordre d'idées, on trouve bien sûr des triple, et j’ai même vu des chambres pour quatre personnes !! Si, comme moi, vous voulez au minimum être seul dans votre chambre, il faudra alors chercher une singola.

- Les loyers (affitti en italien) sont évidements dégressifs en fonction du nombre de personnes habitant une même chambre. Les prix moyens pour une doppia sont 250€ charges comprises (spese incluse) par personne, et pour une singola, il faut compter 300€ hors charges (spese escluse) et entre 350 et 400€ charges comprises. Toute annonce au-delà de ces prix-là est, excusez-moi, du foutage de gueule.

- Comme en France, une caution (caparra) équivalente à 1 ou 2 mois de loyer est exigée.

- Ne prenez pas peur quand on vous annonce qu’aucun contrat ne sera signé entre vous et le propriétaire (padrone di casa). C’est tout à fait normal ici. Il faut savoir que 90% des annonces de location sont en fait des sous-locations, et que la sous-location est interdite en Italie. Ceci expliquant donc peut-être cela.

- Et enfin, ayant la chance de me débrouiller en italien avant d’arriver ici, sachez qu’il est indispensable de savoir parler la langue, car l’oral a ici une dimension fondamentale. Un accord oral est un engagement sérieux, et il n’est pas utile de confirmer par écrit. Une relation de confiance quoi…

Dernière chose avant de vous quitter, l’appart que j’ai trouvé est assez grand pour recevoir du monde à dormir, alors… viendez tous me voir !!!!!!!!

A bientôt !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour Cyriel,

Quelle aventure cette année à l'étranger ... Aventure qui ne fait que commencer ! Allez bon vent à toi et bon courage pour les prochaines épreuves.

Signé Abricot

Cyriel a dit…

Mais qui peux-tu bien être Abricot?? Quoiqu'il en soit, merci pour les encouragements!

Amo a dit…

Et ben ca a pas du être très cool tout ca!!
Sinon si ca se passe pas top dans ton nouvel appart, dans le routard il doit y avoir des chambres a 10 15 euros la nuit... ce qui est pas tres différent des 300 euros que tu dois payer pour ton loyer!
En tout ca c'est super si tu as pu trouver un appart au final!
Bonne continuation!!