Malgré des températures n’invitant pas vraiment à la flânerie en plein air, nous avons pris pique-nique, guide, gants, bonnets, écharpes, et nous sommes partis deux jours découvrir trois des villes longeant l’antique Via Emilia : Parme, Piacenza, et Modène.
Comme d’habitude, un petit plan pour ne pas vous perdre :
En jaune, c'est la Via Emilia.
Nous avons commencé notre périple par Parme, ville dont les spécialités culinaires ne sont plus à vanter, mais toujours à manger ! Le parmesan, fromage dont le nom désigne également les habitants de Parme (à cause de l’odeur : c’est bien connu, le parme… sent), est un véritable délice. En bons Routards-caviar que nous sommes, nous n’avons pu resister à la tentation de nous payer, à prix d’or, un morceau du précieux mets. Ca, c’est notre côté « caviar ». Par contre, nous avons mangé cette petite merveille dans le froid, dehors, en mordant directement dedans – car nous n’avions pas de couteau. Ca, c’est notre côté « Routards » !
La ville de Parme en elle-même est très étonnante. Distante d’à peine une heure de train de Bologne, l’atmosphère de cette ville change radicalement. Déjà, détail en apparence anodin (ce qui est le propre d’un détail en même temps), il y a une rivière, la « Parma » (ils ont beaucoup réfléchi avant de baptiser la rivière) qui passe dans la ville. C’est assez rare dans une région pourtant pleine d’eau.
Ensuite, c’est étonnant comme il règne une ambiance très « nordique » dans cette ville, les palais étant d’inspiration autrichienne (a priori, puisque nous n’avons rien lu qui allait dans ce sens là). Il faut dire que le froid régnant a peut-être aussi modifié notre perception des choses !
Alors évidemment, la photo n’est peut-être pas très convaincante, mais je viens de me rendre compte que j’en avais pas pris beaucoup dans les rues ! Il faisait trop froid !
D’un point de vue purement touristique, la richesse de Parme, comme dans quasiment toutes les villes italiennes, c’est son duomo et son baptistère (le futur prof qui est en moi ne peut pas s’empêcher de dire : « je ne le répèterai jamais assez, il n’y a pas forcément de dôme dans un Duomo. » C’est de la déformation professionnelle anticipée !).
Cette photo n’est pas de moi, car lors de notre passage, il y avait un échafaudage couvrant toute la façade du duomo.
L’extérieur est mignon, mais l’intérieur est exceptionnel. L’ensemble des plafonds et murs des deux édifices sont couverts de fresques. Voyez plutôt :
Intérieur du duomo.
L’intérieur du baptistère est du même accabit.
A la tombée de la nuit (c’est-à-dire à 17h !!), la lune s’invite même au spectacle.
Pour le soir, nous avions vu les choses en grand : nous irions, pour la première fois, passer la nuit à l’hôtel. Nous avions décidé que ça serait à Piacenza, histoire de profiter de la ville dès le lendemain matin. Le « caviar » qui parle en nous nous avait fait choisir, pour la première fois, un hôtel de la catégorie prix moyens du guide (un deux étoiles donc). Mais voilà, les Routards que nous sommes se sont malgré tout retrouvés en pleine zone industrielle, dans une chambre tout juste propre, et à peine chauffée (pour information, il s’agit de l’hôtel Piccolo Ritz, à Piacenza. A éviter !). Vers 21h, lorsque nous nous sommes rendus compte que notre chambre avait un mur mitoyen avec une discothèque, le côté « caviar » a pris définitivement le dessus sur le côté « Routard » et nous avons décidé que nous ne resterions pas dans cet hôtel. Nous sommes alors descendu nous plaindre – calmement, mais sûrement – à la réception. Le directeur est alors arrivé et nous a immédiatement proposé, pour le prix que nous aurions dû payer dans ce premier hôtel (c’est-à-dire 72€), une chambre dans un autre hôtel de son groupe, de catégorie supérieure (donc trois étoiles), plus proche du centre ville, et dont les chambres étaient impeccables (surchauffées même ! Un vrai bonheur…).
Carte de l’hôtel en question.
Nous avons bien évidemment accepté, surtout quand le directeur lui-même nous a proposé de nous y emmener… avec sa Jaguar.Nous n’étions pas encore au bout de nos surprises. Il se faisait tard, et toutes ces péripéties nous avaient ouvert l’appétit. Nous demandons donc à ce même directeur où est-ce que nous pouvions manger. Il nous propose alors de nous emmener dans la pizzeria du groupe, toujours dans la fameuse Jaguar.
La pizzeria en question était délicieuse, les prix étaient imbattables, les serveurs adorables, l’ambiance chaleureuse. Bien sûr, pour le retour à l’hôtel, nous n’avions pas à nous préoccuper, Monsieur le directeur s’était proposé de nous raccompagner… en Jaguar bien sûr (je ne m’en remets toujours pas).
Une soirée qui s’annonçait « Routard » dans les règles de l’art, a donc été « caviar » à un point que l’on pouvait difficilement imaginer !!
Le lendemain matin, après toutes nos émotions dorées – et surtout après un petit déjeuner copieux ! –, nous avons repris notre sac à dos, et nous sommes repartis à la découverte de Piacenza (Plaisance), petite bourgade recelant quelques jolies ruelles et églises, mais ne méritant pas le détour en elle-même.
Le palais Communal, dans le même esprit que celui de Bologne.
Petit pique-nique de scouts dans le cloître d’une église.
Modène, en revanche, a été une surprise totale. Nous avions en effet prévu de visiter une autre ville, mais les trains faisant cruellement défaut le dimanche en Italie – ce qui, entre parenthèses, nous a bien ramené à notre condition de Routards ! –, nous nous sommes rabattus sur Modène.
Là, l’influence de Bologne se fait bien sentir (petites ruelles pavées avec des arcades).
C’est pas le monde qui nous dérangeait !
Il faut savoir que Modène est une des villes les plus riches et prospères d’Emilie-Romagne après Bologne, et ceci grâce à la présence dans la ville des sièges des usines Ferrari, Maserati et De Tomaso, rien de moins que les plus grands fleurons de l’industrie automobile italienne ! Pour l’anecdote, sachez que c’est aussi la patrie du vinaigre balsamique et de Pavarotti.
La merveille de Modène, c’est son Duomo :
Au recto, une façade typique des églises de la région : une rosace au centre, et des galeries.
Au verso, un ensemble architectural difficilement définissable.
Photo latérale.
L’intérieur est superbe aussi :
Désolé pour le peu de luminosité de ces photos, mais l’éclairage intérieur de la cathédrale est vraiment faible (voire inexistant par endroits).
Modène mérite vraiment qu’on s’y arrête, ne serait-ce que pour visiter cette cathédrale splendide, et architecturalement surprenante.
Et c’est ainsi que s’est conclu notre périple. Je ne parle pas de nos visites dans Bologne, car je ferai bientôt un message entièrement consacré à « ma » ville, avec de nombreuses photos.
Ces nouvelles découvertes ne font que renforcer l’admiration que j’ai pour ce pays et sa culture. Ici, chaque petite ville renferme des merveilles. Je compte bien évidemment retourner dans tous ces endroits une fois les beaux jours revenus.
Le Routard que je suis a vraiment trouvé son caviar.



















3 commentaires:
Hello!
Je vois que ton ordi remarche...enfin les parents me l'ont dit, c'est une bonne nouvelle.
Si tu veux mettre un lien vers les photos que nous avons fait (toi papa maman et moi) lors de notre passage, c'est possible: http://www.les-tubizes.net/article.php?id_article=138
Voila a ++
Coucou,
Et oui ... l'homme du désert à parlé (cf. photo d'Amaury) : ton cher ordi remarche ... mais il a oublié de dire que toi aussi tu marches maintenant ... trop à tn goût d'ailleurs.
Qui te connait comprendra !
J'aime beaucoup la manière dont tu racontes notre escapade en dehors de Bologne. Je valide tes dires ! Tout est vrai.
Emma
fameux petit recit d'un long week end en amoureux ! bonheur de te lire, cher Cyriel. flo, pa(r)mée !
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