7 mois d'immersion en Italie, à Bologne. Expérience inoubliable dont ce blog n'est qu'un aperçu, j'ai essayé de partager avec le plus grand nombre mes découvertes, mes voyages, et quelques réflexions sur ce pays qui me fascine tant.

Mois après mois

28 novembre 2005

Les monstres sacrés

Samedi soir dernier, un évènement a fait trembler toutes les arcades de Bologne: Gérard Depardieu et Umberto Eco présentaient au public pour la première – et la seule – fois leur "conférence-spectacle" autour des Confessions de St Augustin.




Notre Depardieu national en pleine lecture

Inutile de vous présenter Depardieu, immense star également en Italie – où il est d'ailleurs rebaptisé Depardiou! – et défrayant régulièrement la chronique pour son attitude peu délicate envers les paparazzi!


Umberto Eco

Pour ceux qui ne connaitraient pas Umberto Eco, sachez que c'est un grand, un très grand monsieur. Docteur en philosophie, ancien journaliste pour la RAI ou pour l'hebdomadaire L'Espresso, et titulaire de la chaire de sémiotique à la prestigieuse université de Bologne, Eco est surtout connu pour être le pionnier de cette science, la sémiotique (pour toute définition, reportez-vous à votre dictionnaire!). Auteur d'un nombre incalculable d'essais et de romans, il a été titulaire de la chaire européenne du Collège de France pour l'année 1992-1993 et a également enseigné à l'École Normale Supérieure de la rue d'Ulm à Paris. Vulgarisateur génial, Eco est aujourd'hui considéré comme l'un des penseurs européens les plus importants du 20ème siècle.

La présence, samedi soir, de ces deux monstres sacrés – bien que pour des raisons très différentes! – a donc attiré foule de curieux, dont je faisais partie.

La soirée s'est déroulée dans l'Aula Magna de Santa Lucia, une ancienne église à la façade assez austère:



L'immense nef, reconvertie pour le coup en salle de spectacle, appartient à l'Université de Bologne.



Après une attente d'une heure et demie – il fallait venir tôt pour avoir une place! – dans le froid et dans la neige, la soirée a enfin commencé. Le principe était le suivant: Depardieu lisait des extraits des Confessions en français – il était "surtitré" en italien –, et Eco commentait certains passages en italien.




L'ensemble était parfait, pas trop long (1h30) et très instructif quand on ne connaissait pas du tout St Augustin, ce qui était mon cas.



Une bonne pizza a conclu cette soirée très réussie. Vive Bologne!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Décidemment Bologne est la ville de toutes les surprises ! Cela devait être passionnant. J'aurais dû prendre le train de nuit rien que pour écouter ça ... C'était quel resto la pizza ? Celle de ton prof ??
Ciao
Emma

Cyriel a dit…

Ben... je comprends pas, je t'avais fait une réponse il y a quelques jours, et elle a disparu!

Bref, oui exactement, on est allé mangé une pizza dans le resto de mon prof. Toujours excellent, toujours sympathiques, une très bonne soirée!