7 mois d'immersion en Italie, à Bologne. Expérience inoubliable dont ce blog n'est qu'un aperçu, j'ai essayé de partager avec le plus grand nombre mes découvertes, mes voyages, et quelques réflexions sur ce pays qui me fascine tant.

Mois après mois

19 octobre 2005

Les Etats-Unis... d'Europe

Les médias n’en parlent pas assez, mais un conseil réduit de l’Europe s’est tenu hier soir dans un pub de Bologne. La France (avec deux représentants), l’Irlande (avec un représentant), la Grèce (avec une représentante chypriote) et l’Italie (avec une repésentante de la Sicile, et une représentante du Piémont) se sont retrouvées pour évoquer ensemble quelques-uns des sujets sensibles du moment.

On a d’abord frôlé l’incident diplomatique lorsque le représentant français, celui qui écrit ces lignes, pas très malin il faut bien l’avouer, a demandé à la chypriote si elle venait du côté grec ou turc de l’île. Heureusement, comme le pronait le projet de consitution européenne, nous sommes restés « unis dans la diversité », car très vite, nous avons su reconnaître nos valeurs communes. Le mot hamburger est à peine prononcé que nous voilà déjà en train de parler de McDonalds. Un How’ you doin’ prononcé « à la Joey » (seuls les connaisseurs comprendront – et oui, ces sommets sont réservés à une élite !) par une des italiennes et nous réalisons être tous fans de Friends et nous programmons déjà des soirées marathon. Et comme, semble-t-il, la véritable union entre les peuples (ou tout simplement entre les personnes) ne réside pas tant dans ce qu’ils partagent que dans ce qu’ils rejetent, cela va sans dire que notre ennemi commun est Bush et sa « sale guerre en Irak ».

2 Villiers (alors qu’un seul suffirait) peut aller se rhabiller, le peuple Europe est un. J’espère d’ailleurs bien vivre de nombreuses autres réunions au sommet de ce genre avant la fin de l’année. Cependant, une chose me dérange : la mondialisation, ou plutôt – soyons précis – l’américanisation, est-elle à ce point ancrée dans nos pays respectifs pour que nous, jeunes européens, n’ayons que cette culture en commun ?

Il faut que ça change ! C’est donc dans cet esprit là que, dès ce soir, nous nous retrouvons tous à une projection gratuite d’un vieux film italien – gage de qualité –, dont le titre m’échappe*. Comme le scandait une campagne promotionnelle pour la chaîne La Cinquième, en son temps :

Eduquons, c’est une insulte ?

* Rectification faite le 20 octobre, le film que nous sommes allés voir n'était pas du tout vieux, puisqu'il datait de 2003! Très bon film, il s'agissait de Lavorare con Lentezza, un film historique sur les affrontements entre étudiants et police à Bologne, dans les années 70.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est l'auberge espagnole ton histoire !!! Gare aux p'tites anglaises ... et aux slaves aussi !
Abricot

Anonyme a dit…

Salut je suis pas un spam et j'ai rien a vendre (ca doit etre decevant d'avoir des commentaires et de réaliser qu'il s'agit de spams...).
Vous avez meme pas parlé de la constitution... dommage
Quand je pense que des personnes comme 2 villiers, Blair et schroeder se battent pour unir des peuples alors que Joey, Ronald et Nike suffisent... Laissons la politique au marketing! De toute façon on y va direct...